Il s’agira d’aller au bord des avenues de la solidarité numérique, tout au bout de la chaîne de solidarité numérique. À l’autre bout, celui que l’on ne voit pas dans les rapports des entreprises, et cela dans l’espoir de trouver dans l’autre bout un sens à ce mot de solidarité. Ce texte est issu d’un premier voyage d’un mois au Sénégal. Je partirai du cas d’un don d’ordinateurs de l’entreprise A., via Besançon, vers le Sénégal. Puis je raconterai deux moments où j’ai eu cette impression que quelque chose se jouait, se disait de la solidarité numérique telle qu’elle pouvait être captée dans quelques gestes, mots ou événement, en interrogeant l’agence S. et en visitant la décharge de M’Beubeuss où finissent les dons venus du Nord. Suivant K. Stewart (1996, 2007), je crois qu’on peut déceler dans une scène, un événement, une émergence, de quoi faire trembler nos catégories et introduire dans le débat d’autres visages, voix, mouvements, affects et désirs. Ajouter ainsi d’autres récits pour rendre des comptes plus pluriels que l’accountability de la solidarité numérique.

Géraldine Guérillot, Jean-Luc Moriceau. Aux bords des avenues de la solidarité numérique…. Pour une socio-anthropologie de l’environnement. Tome 2, Regards sur la crise écologique, L’Harmattan, pp.121 – 132, 2012, Logiques sociales. Série SocioAnthropo-logiques, 978-2-296-96759-5.
- Date de publication
- 17 décembre 2019
- Catégories
- dans
- Auteur
- par Géraldine Guérillot